
Les yeux fixés sur ce vide qui me fait face,
Abandonné par mes rêves les plus doux,
Je fuis le temps qui passe…
Malin complice que rien n’arrête,
Limite temporelle mais fidèle à lui-même,
Tous les maux semblent dérisoires
Dans l’immensité de son espace.
Dans toutes règles, il est des exceptions ;
Implacable vérité contrevenant à toute logique.
Celle ci en est une…sans aucune illusion.
Je fuis ce temps qui passe,
D’ordinaire si habile et malin…
Mais aujourd’hui tout reste en place,
Et rien n’efface cette passion.
Parfois latente mais toujours présente,
Mélancolique envie de tout recommencer,
Insupportable désir de tout recoller,
Et cette froide raison qui sans cesse me hante .
Fuir ce temps qui passe,
C’est ainsi que je soulage ma peine.
Perdus dans les souvenirs qui s’entassent.
Douce amertume que rien n’altère,
Fol espoir d’y croire encore,
J’ai perdu tous mes repères
A vouloir y croire trop fort.
Vivre de regrets n’est pas facile,
Et fuir ce temps qui passe, …
Tellement plus malhabile.
Mais sans aucune alternative,
Je me complais dans ton bonheur ,
Refusant toute tentative,
De bousculer ton cœur.
Seulement lorsque la tête sera moins basse ,
Je nous fais la promesse solennelle,
De ne plus fuir ce temps qui passe.