dimanche 8 avril 2007

Pas très loin du nombril...



Tout à l'heure j'ai eu un petit moment de faiblesse.J'ai pas voulu rester chez moi; les murs de la maison devenaient oppressant et symbolisaient insupportablement ces obstacles qui me sépare de Toi.Je suis sorti faire un tour...J'ai pas compté les kilometres mais je me suis retrouvé sur une petite place...calme...serein...comme trop rarement je l'ai été récemment.J'ai fait une petite promenade, rapide, pour m'imprégner des lieux et j'ai écrit.


"Je suis fou d'être venu jusqu'ici.Tout au long de la route j'ai rêvé te trouver ici, sur cette place que je n'imaginais même pas encore.C'est fou ce que de rêver librement peut faire du bien à l'esprit...Maintenant je suis là et...bien évidemment Toi tu n'y es pas...il est minuit...peut-être un peu tard.Je me suis vu faire irruption au beau milieu d'une discussion familiale, venir clamer haut et fort la douleur que provoque ton absence...avec pour public les yeux terrifiés de ta mère, ceux très protecteurs et méfiants de ton père et ceux timidement amusés de tes frères et soeurs.Et puis les tiens bien sûr...que j'imaginais au gré de mon humeur tantôt surpris mais conquis,...tantôt chargés de haine et de colère devant une telle attitude.Presque certain de connaître la réponse, je préfere finalement m'être abstenu de tout ça.

Je me sentais si faible, miss, je suis désolé.C'est le seul moyen j'ai trouvé pour reprendre quelques forces.Il fallait que je me rapproche de Toi, même un instant, même pas assez encore...Mais cent fois, mille fois je préfere cette sensation de rapprochement à celle terrible qui me ronge lorsqu'on s'eloigne.C'est à ça aussi je mesure ce qui nous lie, ou en tout cas, me lie à Toi.C'est un sentiment incroyablement libérateur et jouissif capable de se transformer en une peine inconsolable dés lors que tu t'en vas...

Je ne sais pas si je reviendrais ici.Mais si c'est le cas, ce sera source de calme et de serenité, je l'apprends maintenant.Simplement parcequ'ici c'est chez Toi.Et chez Toi, comme dans tes bras, je me sens incomparablement bien,l'âme légère.Je m'y sens bien comme nulle part ailleurs.
"



Depuis je suis revenu, entre ces murs si oppressant il y a quelques heures.Mais je suis revenu plus fort.J'ai respirer de ton air, vu ce que tu vois,entendu les cloches de ton église résonner comme je voudrais que résonne notre idylle...J'ai pris ces quelques choses de toi.Je sais je te les ai volées presque sans ta permission mais...elles m'ont fait un bien terrible...pour quelques temps...au moins celui de cette nuit.

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